Je t'ai ramassée Dans un terrain vague Un jour de boue et de tristesse Tu n'avais ni collier ni laisse Tu ne portais que ta détresse Sais-tu que vingt ans ont passé Depuis que nous vivons ensemble Vingt ans que tu as rêvassé Dans la maison qui te ressemble Parfois tu oublies où tu es Tu cries de frayeur dans la nuit Je viens te prendre au fond du puits Je dis ton nom pour te bercer Le temps te rend douce et légère Malgré ma main posée sur toi Un jour un ange un courant d'air Te cueillera entre mes bras Si la mort est un terrain vague Au milieu de n'importe quoi Si l'amour n'est pas une blague J'irai...
septembre 2019. Dernière photo.
Ce n'est pas un article… Que mes amis lecteurs fidèles m'en excusent. C'est un mémorial, un hommage à une petite compagne de 6 ans de vie qu'il a fallu euthanasier le 24 septembre 2019.
août 2019
Juillet 2019
Nous l'avons recueillie il y a juste 6 ans au refuge des Pachats du Bastion au Château d'Oléron. Elle était à part, dans la petite infirmerie de 4 m
Je les lui ai rapportées comme ça, sans savoir si les "niches" lui plairaient. je me suis ruiné, 6 euros!
Elle a tout de suite aimé ces couchettes en vichy et comme tout chat qui se respecte elle s'y est coulée, à la manière des chats, capables d'occuper le plus petit espace de la manière la plus efficace et la plus confortable.
Comme la pluie dans une vasque, comme le soleil dans un trou d'eau, elle a trouvé le secret, celui que seuls les chats connaissent, celui de prendre possession totalement d'une cachette, d'une couchette...
Et puis… peut-être s'est-elle lassée de la docilité de ses niches…...
Il t'a mis dans un sac-poubelle Il m'a proposé de te garder dans son congélateur Il m'a dit de t'enterrer très vite A cause de la décomposition Et moi j'aurais voulu te serrer dans mes bras Et m'enfuir avec toi Mais j'ai pris un stylo et j'ai signé un chèque En remerciant cet homme qui me disait : "Ne vous en faîtes pas, vous en prendrez un autre. .
C'est peu dire que je les aime. Le verbe aimer serait faible pour exprimer une connexion de tous les neurones, de toutes les cellules. Je sais que c'est folie pour beaucoup mais c'est banalité pour moi.
Je les ai adoptées dans leur refuge où elles survivaient sans un miaulement, sans un mouvement soudain de fuite et de saut comme en font les chats heureux, mais avec leur regard planté dans mon regard, sans illusion, sans rêve.
Et puis peu à peu, le regard a changé, il a brillé d'une légère lueur, tremblante comme une bougie. "Si ma vie allait changer? Si celui-là allait me caresser et me serrer...
Après la mort de ma petite chatte, après 21 ans de compagnonnage, je ne voulais plus adopter d'animaux. On ne remplace pas un chat comme on remplace une machine à laver!
...et puis, je suis entré dans un refuge, "les Pachats du Bastion" alors que j'étais en vacance dans l'île d'Oléron...
J'ai vu toute la beauté et la misère de ces animaux qui ne raconteront jamais leur histoire dont on ne devine que quelques bribes...
Il y avait les solitaires, enfermés dans leur souffrance et leur orgueil. Ils restent à part, ils attendent, ils rêvent. Ils n'en veulent à personne, ils gardent dans leurs rêves...
Je l'ai recueillie à la SPA de Gennevilliers dans une période de désespérance. Mon premier chat était mort, mon amour m'avait humilié et spolié, je n'avais plus envie de vivre. Elle, malgré tous ses problèmes de santé n'était que bonheur et ronronnement. Abandonnée, blessée, souffrante, elle n'en voulait à personne. Huit ans nous avons fait route ensemble. Elle m'a donné courage et confiance. C'est elle qui m'a recueilli et redonné le goût de vivre
Poème pour la chatte Missou Un jour d'ombre et de pluie Un jour d'ambre et de gris Un de ces jours sans nom Ni âme ni raison Je n'avais nul désir J'allais...